Lecture analytique les animaux malades de la peste jean de la fontaine
Jean de la Fontaine
Introduction :
Au XVIIème siècle, la France est fortement marquée par les bouleversements politiques et les guerres de religion. Dans un sentiment d'instabilité, deux courants s'opposent. Le baroque qui s'exprime par le désordre, une volonté de rupture avec les modèles passés, et le classicisme, qui se caractérise comme étant un mouvement d'ordre. L'homme est alors un être social qui se trouve confronté au pouvoir. Ce thème se retrouve dans les fables, notamment celle des Animaux malades de la peste, écrite en 1678 par Jean de la Fontaine.
Dans un registre comique et didactique, l'auteur met en scène des animaux frappés par l'épidémie de la peste. Le roi propose donc que chacun avoue ses fautes pour pouvoir ensuite désigner le plus coupable qui devra se sacrifier afin de calmer l'épidémie.
→ TEMPS DE LECTURE
Nous pouvons ainsi nous demander comment l'auteur, à travers sa fable, fait-il une satire de la cour ?
Pour y répondre, nous parlerons tout d'abord de la peste, puis nous étudierons la critique faite par le fabuliste du roi et de ses courtisans, et enfin nous étudierons la morale de cette fable.
I. La peste
→ vers 1 à 4 : dramatisation de la scène, il faut attendre 4 vers avant que la peste soit mentionnée → le mot "mal" est répété deux fois, il est considéré comme venant du Ciel "mal que le Ciel en sa fureur" (v.2) → peste nommée au vers 4, l'auteur s'excuse d'avoir à le faire "puisqu'il faut l'appeler par son nom" (v.4) → argument d'autorité v.5 "l'Achéron" qui fait référence à l'antiquité → la personnification "faisait aux animaux la guerre" (v.6) sonne de façon à faire ressentir d'avantage la brutalité de la peste → la peste apporte une négation à la vie, les animaux n'ont plus le goût de vivre : négations "ni", "nul", "ni", "plus"... (v.8 à 14)
II. Critique du roi et de ses courtisans