Lecture analytique : Nana d’Emile Zola

Emile Zola est un écrivain et journaliste français engagé né à Paris en 1940 et mort en 1902 dans la même ville. C’était un écrivain très populaire et considéré comme le père du naturalisme. C’était une personne très engagée politiquement ; on le connaît notamment pour son article de journal "J’accuse…" dénonçant la face cachée de l’affaire Dreyfus.
Son œuvre la plus célèbre est la série des " Rougon-Macquart (contes et nouvelles)", Nana étant le neuvième roman de la série.
Le roman que nous allons analyser est Nana, il a écrit cette histoire en 1880. Ce livre décrit la vie d’une jeune femme Nana, une prostituée de luxe qui au fil de l’histoire ruine et humilie ses amants. C’est l’histoire d’une pauvre femme qui tombe définitivement dans la déchéance totale jusque à mourir d’une maladie virale à l’âge de 19 ans. L’auteur décrit avec précision les derniers instants de la pauvre femme.

L’étude de cet extrait nous mène à nous poser cette question : En quoi le portrait de Nana dépasse-t-il le traitement naturaliste ?
Nous verrons tout d’abord comment Zola a ancrée cette histoire dans un cadre spatio-temporel réaliste, comment les personnages présents ressemblent aux gens de l’époque et ensuite une évocation presque médicale de la dépouille nous permettant d’imaginer de manière très réaliste la scène.

1. Un ancrage spatio-temporel réaliste

L’histoire se déroule au XVIIIème siècle, sous l’empire de Napoléon III. D’ailleurs Nana meurt au même moment que Napoléon déclare la guerre à la Prusse : « elle meurt dans d’atroces souffrances […] au même moment Napoléon déclare la guerre à la Prusse » défaite qui au passage marqua la fin du Second Empire.
On remarque aussi que Nana meurt dans un hôtel situé dans le quartier des grands boulevards, un quartier riche construit par le Baron Haussmann. Les personnages vivent donc dans des endroits réels.
Les cris dans la rue (A Berlin ! A Berlin ! A Berlin !) montrent le