Lecture Analytique n°5 Incipit de Candide
Problématique : Comment, dès l’incipit de ce conte, perçoit-on la conception du bonheur de Voltaire ?

Axe I – Voltaire a construit une nuance d’utopie

1- Le cadre spatio-temporel Tout d’abord, le temps est indéterminé, en effet il n’y a pas d’année ni de siècle. Le terme « Il y avait » (l.1) rappelle l’expression Il était une fois dans les contes merveilleux. Le conte philosophique est donc en dehors du temps.
Ensuite, l’histoire se déroule « en Westphalie » (l.1), c’est une province allemande qui est réel. Cela fait référence à Leibnitz. C’est un lieu peu connu donc l’imagination est renforcée.
« Le château de M. le baron de Thunder-ten-Tronckh » (l.1/2) est un lieu traditionnel du conte merveilleux (stéréotype). Aux lignes 12 et 13, on découvre un Espagne surdimensionné et plus esthétique que fonctionnel.

2- Les personnages dans leur quotidien Au début du conte, on découvre une galerie de personnages où Candide et Pangloss encadre les autres personnages, cela les met en valeur.
Candide est un « jeune garçon » (l.2/3), cela rappelle le prince charmant du conte merveilleux et l’adjectif qualificatif « jeune » donne une impression de vigueur et de beauté. Il avait les « mœurs les plus douces » (l.3) avec le superlatif « plus » on discerne une hyperbole. Le « jugement assez droit » (l.4) de Candide montre qu’il a du discernement mais l’adverbe assez montre que le personnage n’est pas encore assez mature. Son « esprit » est qualifié de « plus simple », le superlatif construit l’hyperbole. A la ligne 3, on trouve un condensé de son portrait physique et moral. Dans sa globalité, Candide semble n’avoir que des qualités. Il est l’image d’un bonheur parfait. Mais, les origines du personnage sont problématiques. La nuance d’utopie est tout de même présente car son père est qualifié de « bon et honnête gentilhomme » (l.7) les deux adjectifs sont valorisants et avec le nom « gentilhomme » on sait que