Lecture analytique
Au moment où Voltaire écrit Candide l’Europe est ravagée par des guerres puisqu’en 1756 la guerre de 7 ans a débutée avec d’un côté la France et L’Autriche, et de l’autre l’Angleterre et la Prusse. En 1757, 50 000soldats français étaient encerclés et exterminés par les troupes de Frédéric II de Prusse. Voltaire, horrifié par ce désastre dénonce la folie meurtrière des combats et il inscrit la guerre au premier rang des malheurs mondiale. Dans le chapitre 3, Candide arrive sur le champ de bataille et ne trouve que deux solutions pour survivre : se cacher puis déserter… C’est pourquoi nous pouvons nous demander comment Voltaire dénonce la folie des Hommes. Nous étudierons dans un premier temps la valorisation de la guerre : un spectacle puis nous verrons dans un second temps la dévalorisation de la guerre : une boucherie héroïque et dans dernier temps nous analyserons la dénonciation de l’horreur de la guerre.
I- La valorisation de la guerre : un spectacle
La guerre est présentée comme une vraie fête pour les yeux et les oreilles. Cela évoque un véritable spectacle qui se déploie sous les yeux du narrateur. On a le recours à quatre adjectifs élogieux précédés de l’adverbe d’intensité « si » : « si beau, si lest, si brillant, si bien ordonné ». On peut remarquer le crescendo rythmique au niveau des syllabes qui rappellent le crescendo en musique. La guerre se fait au son d’une fanfare avec l’apparition de quatre instruments de musiques qui forment une harmonie auditive : son du plus aigu au plus grave « les trompettes, les fifres, les hautbois, les tambours ». L’esthétique du combat répond à une organisation protocolaire : « mise en place de la fanfare », « tire aux canons », « dragonettes ». Les deux armées progressent selon un rituel militaire : c’est un mécanisme parfaitement rodée : tactiquement, la bataille est un chef d’ouvres.
Sur le champ de bataille, on note la présence de prêtres et de