Lecture annalytique le pouvoir des fables
1103 mots
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Lecture analytique « Le pouvoir des fables », livre VIII, fable 4, vers 34 à 70 PBQ : une réflexion sur les fonctions de la fable ainsi que sur le charme et le pouvoir des récits de fictions, plus séduisant que les discours sérieux et moralisateurs. I) Une structure originale : une fable dans la fable L’observation du texte fait apparaitre que cette seconde partie de la fable comporte deux récits emboîtés, le récit du narrateur et le récit de l’orateur, utilisant lui-même une fable. a) Le premier récit La fable commence par l’évocation d’une situation présentée comme historique ; le lieu est indiqué « Athène » (v.1) ; ainsi que le temps « autrefois » (v.1), ce qui suggère qu’on remonte à l’Antiquité. Celui qui parle est un narrateur, le fabuliste, qui apparaît à la fin du texte sous forme de la première personne, « je », au moment même de l’écriture : « au moment que je fais » (v.33). Il apparaît aussi dans le pronom personnel « nous » du vers 32 : « nous sommes tous d’Athène. » Ce narrateur raconte une histoire qu’il présente comme vraie et qui met en scène un orateur politique confronté à l’indifférence et à l’ennui de son auditoire. Cet orateur se retrouve aussi dans le premier récit, au vers 2 : « un orateur » ; et celui qui parle rapporte les circonstances du discours : une situation politique grave, comme le signale l’expression « patrie en danger » (v.2), la manière de parler de l’orateur, le résultat négatif, exprimé par les expressions « ne daignait l’écouter (v.12), « tous regardaient ailleurs » (v.13). Le vers 15 marque alors une rupture. A la question, « Que fit le harangueur ? », la réponse, « Il prit un autre tour », annonce une autre façon de parler, qui est mise en œuvre aussitôt après, au vers 16. On remarque en effet l’ouverture des guillemets, et leur fermeture au vers 27, signalant un autre discours prononcé par l’orateur. b) Le second récit Introduit par l’expression « autre tour » (v.15) et signalé par le verbe de parole « commença-t-il »