Lecture de l’ouvrage théorique « L’autobiographie » de Georges May
1ère édition, Paris, PUF, 1984
Fatima Zohra ELYOUBI
Faculté des lettres Rabat Maroc
Au XXème siècle, l’autobiographie a eu le privilège de jouir des intentions des critiques. En 1984, Georges May a publié son ouvrage théorique l’autobiographie qui constitue une tentative de définition de ce genre récent. Au début de son ouvrage, May montre que l’autobiographie est une forme littéraire dont la prise de conscience a été avec la publication des Confessions de Jean Jaques Rousseau. Il essaye ensuite, de montrer que toute tentative de classification de l’autobiographie est vouée à l’échec et ainsi, il recourt à plusieurs méthodes. May essaye dans un premier temps de classer les autobiographies selon les caractéristiques de leurs auteurs et les traits communs qui pourraient les rassembler. L’étude selon cet angle de vision a montré qu’il n’ya que deux caractéristiques qui unissent la plus grande partie des autobiographes : «Il n’existe que deux caractéristiques qui unissent la plupart des autobiographes : la première est que leur autobiographie est le fruit de leur âge mur, […] la seconde est qu’ils étaient eux même connus du public dés avant la publication de l’histoire de leur vie » (May, 1984, p. 30). Le mot « la plupart » utilisé par May, montre qu’il ya des exceptions à cette règle d’où l’essai de classification selon les caractéristiques des autobiographes a prouvé ses limites. May essaye, dans un deuxième temps, de classer les autobiographes selon les mobiles qui poussent l’écrivain à écrire. Il découvre de nouveau que la classification selon cette méthode est impossible, il recourt alors à classer l’autobiographie en tenant compte des procédés littéraires mis en œuvre.
L’autobiographie a emprunté le récit à la première personne aux mémoires, on trouve cependant des exceptions puisqu’il ya des autobiographies écrites à la troisième personne, comme c’est le cas de