Lecture linéaire les fleurs du mal - baudelaire
« Le Poison » (page 79 de notre édition)
Exemple d'introduction : Charles Baudelaire, auteur inclassable du XIXe siècle, qui annonce le Symbolisme sans appartenir lui-même à aucun mouvement littéraire, publie en 1857 son principal recueil de poèmes, intitulé Les Fleurs du Mal. Il y développe une opposition, notamment dans le premier livre,
« Spleen et Idéal », entre deux postures, l'une figurant une tendance à l'élévation de l'esprit, l'autre …afficher plus de contenu…
→ effet visuel :
− qui est traduit par la couleur : « l'or de sa vapeur rouge » : l'or connote le luxe mais donne aussi l'impression que la pièce est soudain plus éclairée, qu'elle brille. La métaphore qui désigne le vin le renvoie à sa couleur rouge et à la dimension éthérée de l'alcool. Cet état impalpable évoque le fantastique. C'est comme si le poète voyait le monde qui l'entoure transfiguré, auréolé d'un nouveau prisme de couleurs.
− Les effets de l'alcool sont comparés à ceux du soleil dans la comparaison du vers 5 « comme un soleil ». Portée élogieuse de cette comparaison nuancée par la suite du vers. Le soleil est « couchant », il va donc bientôt disparaître, et le ciel, quant à lui, reste couvert : « dans un …afficher plus de contenu…
− Le miroir que constitue le regard symbolise en fait la frontière d'un monde liquide où les rêves du poètes sont personnifiés « mes songes viennent en foule ». L'allusion à cette foule ainsi que la mention des « gouffres amers » évoque la représentation des Enfers antiques, ce que suggère aussi phonétiquement la rime des vers 12, 13, 15.
→ Si la strophe 3 repose sur le sens de la vue, la dernière évoque celui du toucher, voire du goût, ancrant la fin du poème dans une sensualité assumée.
− Quintil qui s'ouvre sur l'évocation d'une étreinte charnelle « ta salive qui mord ». La personnification de la salive (encore un élément liquide) suggère la passion, voire