Lemieux
Entre le 27 Janvier et le 2 février 2010, l’Égypte s'est retrouvé dans un black out total de ses communications, et particulièrement d'Internet. Cette décision fut prise par le gouvernement égyptien à la suite des émeutes et de la grogne générale régnant dans le pays depuis quelques semaines. La volonté du gouvernement d'Hosni Moubarak semblait être de vouloir arrêter ou au moins diminuer les rassemblements cherchant a faire tomber le régime en place. Le peuple réclamait plus de libertés et l'instauration d'un vrai régime démocratique en Égypte, pour cela l'organisation des manifestation se faisait en grande majorité via des réseaux sociaux (Facebook), de blogs et de services de micro blogging (Twitter). La solution trouvée par le gouvernement égyptien fut de purement et simplement couper les connections entre les fournisseurs d'accès et les usagers. Ainsi, Link Egypt, Vodafone/Raya, Telecom Egypt et Etisalat Misr, les 4 fournisseurs d'accès à internet ont reçus l'ordre de cesser totalement les communications entre leurs serveurs et les particuliers. Si internet a longtemps paru être un espace libre, et difficilement contrôlable, on assiste ici à un dur retour à la réalité. Les accès à internet étant gérés quels que soit les pays par des nombres assez réduit de fournisseurs d'accès, le motif de la sécurité intérieure suffit à faire cesser l'activité d'une entreprise, et ainsi couper un pays du reste du monde quasi instantanément.
Internet est un outil créateur de lien social, de cohésion sociale même, c'est entièrement dans cette optique que les manifestants égyptiens utilisaient les différents réseaux et particulièrement internet. La question que l'on peut se poser serait quelle place possède aujourd'hui internet dans la fabrication et le maintien d'un lien social entre les personnes ? Et en quoi la coupure d'internet peut elle empêcher ce lien social d'exister ?
On trouvera à travers les reseaux sociaux et la communication via internet