Les accords régionaux en Asie
Introduction
Depuis longtemps, la zone Europe est l’objet d’accords préférentiels Nord-Nord et Nord-Sud à l’image du traité de Rome en 1957 ou de la politique dite « méditérannénne » en 1976. En Amérique, des accords furent mis en place à partir des années 80 dans le but d’intégrer les pays du Sud. Et durant toutes ces années, il ne s’est rien passé en Asie en termes de participation à des accords préférentiels si ce n’est l’ASEAN (Association of southeast asian nations ), sur lequel nous reviendrons plus tard.
Mais ce postulat n’est plus valable aujourd’hui, au vu des nombreux accords signés depuis le début des années 2000 par les nations du continent asiatique. Fort de ce constat, nous allons définir les termes principaux de notre sujet : accords régionaux et intégration, deux notions intimement liées. Le premier se définirait comme un accord passé entre plusieurs pays d'une même région du monde pour faciliter les échanges, le déplacement des biens, services, capitaux et des personnes. Les accords peuvent prendre des formes plus ou moins avancées d'intégration économique et c’est là que les deux notions se rejoignent. Ainsi, nous distinguons cinq niveaux d'intégration, selon la typologie de Bela Balassa, économiste hongrois : la zone de libre-échange (forme la plus simple) l'union douanière le marché commun l'union économique l'intégration économique (forme la plus évoluée)
Ce type d'accord est évidemment en contradiction avec le mouvement de mondialisation en contribuant à la régionalisation des échanges et à la constitution de blocs régionaux. Ces derniers cristallisant les savoirs, les ressources et les perspectives d’ouverture. Nous nous sommes alors demandés si l’exception asiatique a réellement pris fin et si ce continent, comme les autres, a suivi la dynamique europénne d’intégration en multipliant la signature d’accords depuis une dizaine d’années ?
Dans une première partie, nous retracerons l’évolution de l’Asie