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Les Amants magnifiques, I, 1 SITUATION : L’extrait se situe dans la seconde moitié de la scène d’exposition. Après avoir entendu
Sostrate se lamenter alors qu’il se croyait seul, Clitidas se donne pour mission de découvrir le mystère derrière cette mélancolie amoureuse (p. 9 : « Ah ! Mon cœur, ah ! »)
CARACTÉRISATION : À travers ce dialogue entre Sostrate, l’illustre général de basse naissance, et
Clitidas, le valet bouffon de la cour d’Aristione, la scène d’exposition …afficher plus de contenu…

Toutefois, cette demande est intéressante, dans la mesure où elle manifeste la valeur personnelle de Sostrate : en effet, il n’outrepasse pas ses droits et n’a pas la prétention d’afficher un amour qui serait offensant pour Ériphile. Il se montre donc particulièrement sensible aux règles sociales. 3
- D’autre part, Sostrate ne nomme pas Eriphile, alors même que le nom a été donné dans la réplique de Clitidas. Sostrate masque : Ériphile n’apparaît que sous la forme d’une périphrase :
« la belle princesse dont tu viens de dire le nom ». Le nom paraît comme frappé d’interdit. De quoi ce nouveau silence est-il le signe, le symptôme ? La périphrase montre que le …afficher plus de contenu…

C’est sans doute aussi pour Molière une façon d’opposer aux signes falsifiés de l’astrologue des signes véritables, ceux de l’amour.
Dans la réplique de Sostrate, il y a une opposition entre « laissons-la voir » et « gardons bien […] qu’elle en apprenne jamais rien » : le déchiffrement des signes est autorisé, l’amour peut se déclarer par le non-dit, par les signes extra-verbaux. MAIS l’aveu, le discours, sous-entendu par « nulle autre voie », est interdit. L’amour n’est pas interdit, c’est son énonciation, son aveu, qui est impossible. C’est dans la parole que se trouve l’interdit dans Amants magnifiques.
La dernière réplique de Clitidas enfin sert à faire valoir la valeur, le mérite du personnage. Il apparaît comme un guerrier illustre, héroïque, par les tournures négatives, les marques