Deux déserteurs sont trouvés et soupçonnés du meurtre. L´un d´eux, un ouvrier d´imprimerie, s´avoue coupable tout de suite. En fait coupable de n´importe quoi. Il sait qu´on le fusillera de toute façon pour avoir déserté. Il est évident pour tous qui veulent bien le voir qu´il ment mais trouver un coupable est le plus important pour les autorités. Peu importe si c´est réellement le meurtrier de l´enfant ou non. Le soldat prend en mains le pouvoir et gagne dans ce combat en finissant par se suicider. Néanmoins, son copain reste dans les mains du juge Mierck et du colonel Matziev venu en ville à cause de la guerre. Matziev est de la même catégorie que Mierck. « Pas étonnant que ces deux-là, Mierck et Matziev, sans se connaître auparavant, et en étant l´un pour l´autre le jour et la nuit, se soient entendus comme larrons en foire. Ce n´est pas un genre auquel nous avons envie d´appartenir. Le soldat, le petit-Breton, n´a pas la même chance que l´imprimeur
Il y a tout d’abord quelques éléments « objectifs » qui vont dans le sens de la disculpation des deux déserteurs. Ainsi, le premier soldat, Yann Le Floc, dit « le petit
Breton », semble sincèrement surpris lorsqu’il apprend de quoi Mierck l’accuse et il le nie avec véhémence (p. 183). Quant au second soldat, Maurice Rifolon, ses aveux spontanés le disculpent dans la mesure où on comprend qu’en réalité il ne sait rien des circonstances de l’assassinat de Belle de jour (p. 185).
L’un nie les faits et semble sincèrement surpris de ce qu’il apprend. L’autre déclare être coupable, mais on comprend qu’il n’a rien commis (il ignore tout de la victime et du meurtre).
Réf. aux pages : 183 -