Fiche de lecture
LS1
D’une guerre à l’autre

LES ANCIENS COMBATTANTS,
1914-1940
Auteur : Antoine Prost Khâgne au lycée du Parc, ENS (Ulm) Agrégé d’histoire Thèse en 1975 : Les Anciens combattants et la société française Historien de la société française au xxe siècle à travers l'étude des groupes sociaux, des institutions et des mentalités. Réflexion sur les mots et le langage en politique. Spécialiste de l’éducation (Histoire de l’enseignement en France de 1800 à 1967)
Ouvrage : 1977, Gallimard Collection Archives (dirigée par Pierre Nora et Jacques Revel) Poche, 240p.
Organisation générale :
1 – Le souvenir
2 – Le mouvement combattant
3 – Antimilitarisme et pacifisme
4 – La politique des combattants : rhétorique et morale
6 – La politique des combattants : les classes moyennes et le régime
Préface à Vichy et à la Quatrième République

Etude des AC comme témoins et non comme acteurs. Révèle les mentalités françaises de l’entre-deux guerres.
I – LE SOUVENIR p.11
Quels souvenirs les soldats qui firent la G de 1914 en ont-ils gardés ? Par quels épisodes ont-ils été durablement marqués ? Quelle trace la G laissait-elle dans leur mémoire en 1930 ou 1940 ?
L’expérience de la mort p.13
Pour les soldats, la mort n’est plus un concept mais une réalité du quotidien, qui agit sur eux et les change profondément.
La mort des autres : extrêmement présente, surtout à l’arrière dans les boyaux pilonnés par l’artillerie (cadavres accumulés). La nuit on marche sur des cadavres. On repasse aux mêmes endroits et on reconnait parmi les cadavres des soldats qu’on connaissait bien. Sentiment d’impuissance face aux lentes agonies.  la mort des autres renvoie à l’imminence de sa propre mort, « c’est bientôt mon tour ».
La peur : l’attaque est un dénouement, on extériorise la peur ( « La peur agit maintenant comme un ressort, découple les moyens de la bête, la rend insensible » Gabriel Chevalier, la Peur) mais le moment qui