Les anciens combattants
Ce document est un extrait d’un texte de La France mutilée datant du 29 octobre 1922, s’intitulant « Appel des mutilés et des combattants du Loiret », tiré du livre Les Anciens Combattants d’Antoine Prost, un historien français qui a soutenu sa thèse d’Etat sur ce sujet. Ce document est public et officiel. Il s’agit d’un bulletin d’association réalisé par des associations d’Anciens Combattants et Mutilés qui s’adresse au peuple français pour célébrer la fête nationale du 11 Novembre.
Ce mouvement des Anciens Combattants est apparu dès 1915 et s’est beaucoup développé en Europe durant l’Entre-deux-guerres. C’est un mouvement de masse, un groupe de pression, qui réunit environ 3 millions d’adhérents et qui est « un acteur central dans la vie des anciens belligérants qui pèse lourd lors des consultations électorales » (La démocratie aux Etats-Unis et en Europe (1918-1989), Marc Nouschi), qui défend ses intérêts matériels comme la question des pensions, et qui milite en faveur du pacifisme en passant quelques fois par la propagande.
Le mouvement des Anciens Combattants s’est rassemblé en premier lieu dans l’Union nationale des mutilés et réformés, puis, plusieurs mouvements se sont créés, comme l’Union Fédérale proche du parti de la Gauche radical socialiste, fondée en 1918 ; l’Union nationale des Combattants proche des milieux conservateurs, de la droite, du patronat, créée le 11 Novembre 1918 ; ou l’Association républicaine des Anciens Combattants proche de l’Extrême Gauche, en 1917.
Dans cet appel, les Anciens Combattants veulent célébrer le 11 Novembre 1918, qui symbolise la fin de la Grande guerre, de la « Der des Der » et de la capitulation Allemande, avec la signature de l’Armistice à Rethondes. Les conditions du traité de Paix seront adoptées le 28 Juin 1919 avec le Traité de Versailles.
Le 11 Novembre 1919, l’hommage rendu aux morts se fait discret : Une cérémonie est organisée à la Chapelle