Les animaux malades de la peste 1)
1) Préambule et construction de la fable
-Le récit est amplement développé puisqu’il occupe presque la totalité du texte (v.1à62).Les deux derniers vers constituent la morale (v.63à64).
-La situation initiale évoquant d’abord la cause du mal (v.1à5), puis ses effets (v.6à14), la description de La Peste reprend un des thèmes les plus utilisés dans la littérature antique (ex : Sophocle dans sa tragédie d’Œdipe roi) et multiplie les points de vue ce qu’attestent les pluriels et les pronoms « tous » répétés. La maladie ne fait qu’apporter la mort aux animaux : elle leur retire aussi tous leurs instincts vitaux : la faim (v.10), l’amour et la joie (v.14). La Fontaine mêle à la fois les connotations sombres (« mal », « crimes », « frappés », « Achéron ») et les touches les plus tendres et idylliques des vers 12 à 14 : « douce et innocente », « tourterelles », « amour », « joie ».
-L’action n’est vraiment lancée qu’au vers 15 et elle sera essentiellement prise en charge par le discours rapporté, tantôt directement (paroles du Lion, du renard et de l’Ane) et tantôt indirectement (v.44 à 48 et 55 à62)
-La résolution sera aussi rapporté par le discours rapporté : parole du Loup et du reste de la cour au discours indirect libre (v.55 à 62) avec des tournures exclamatives (v .60), des formules populaires (« on cria haro sur le baudet »), ce qui traduit une certaine distance ironique de la part du narrateur, qui semble rester silencieux. Ce silence contribue également à ménager le suspens, puisque rien n’annonce ce qui va suivre. L’importance accordée aux discours rapportés dans le récit montre aussi que la parole est bien au centre de l’action et que La Peste est reléguée à l’arrière plan. Ensuite, l’ANTITHESE ; « sa peccadille/cas pendable » avec les répétitions sonores inversées (ca,p,d) souligne la rapidité et l’absurdité du dénouement.
-La situation finale évoque la mort de l’Ane en un seul HEMISTICHE (le