Les années
Annie Ernaux est une écrivaine et professeur de Lettres Modernes, née en 1940. Elle vécut dans un milieu social modeste. C’est en 1974, qu’elle sortit son premier ouvrage, les Armoires vides, un roman autobiographique. Par la suite, elle publia de nombreux livres comme La Place (1983), la vie extérieure (2000) ou L’Occupation (2002). Les écrits d’Annie Ernaux mêlent autobiographie et faits historiques. Elle traite des sujets concernant ses parents (la mort de sa mère, l’ascension sociale de ses parents) ou d’elle-même (sa sexualité, son cancer du sein). Elle possède un style d’écriture neutre mais fortement marqué par une démarche sociologique.
Les années est un ouvrage, parut en 2008. Elle raconte la vie française depuis 1960 à 2006, berçait par les différents mouvements sociaux, la guerre, les évènements politiques… Passant par les trente glorieuses. Elle représente les évolutions de la société françaises bercée par la société de consommation.
L’extrait choisi s’intitule «Elle s’appelait société de consommation».
Le passage débute par « on se sentait libre », dégageant une liberté illusoire. L’utilisation de ce verbe démontre que ce droit n’est pas totalement acquis. On retrouve la distinction des trois classes sociales, les personnes sont donc classées, catégorisés. Une longue énumération d’objets divers montre leur importance dans la vie de tous les jours. Les marques remplacent les objets, on trouve une métonymie. La société nous dit ce qu’il faut acheter mais pas n’importe quoi. Les personnes achètent sans savoir (ex : des meubles dont ils avaient lu le nom seulement dans les romans). Cette société possède des avantages et des inconvénients, mais elle englobe tout le monde, c’est un phénomène collectif. Personne n’y échappe. Chaque individu se ressemblent, ils achètent et font les mêmes choses. On ne voit aucune forme personne, dans le texte. Les pronoms sont tous à « Ils » ou « On ».Il n’y a plus de pensée individuelle. Le quotidien est