Les Apparats du Menssonge
Que l’on soit philanthrope ou marginal, nous sommes tous d’une certaine manière, le fruit du système.
Un engrenage en carton plâtre, modulable et interchangeable. Notre monde n’est qu’une énorme pomme d’amour ; savoureuse en apparence, mais maculée d’un sucre poisseux et répugnant. La glue d’une insanité sans faille. Qu’on se le dise, nous sommes l’équivalent de la face cachée de l’iceberg, le verso du miroir, l’instrument de la grande faucheuse. Ce que l’on perçoit de bienséant en notre espèce n’est qu’un décorum.
Production/consommation. Telles sont nos aptitudes les plus élémentaires. Tout du moins, produire pour consommer d’avantage, sans limite ni volonté. Ajoutons au passage la destruction, et voici notre carte de visite en bonne et due forme. Notre espèce est l’archétype du gâchis. Nous possédons toutes les capacités cérébrales et morphologiques pour faire de nous des êtres souverains. A condition de nous respecter les uns les autres, ainsi que nous même ; de respecter la nature et d’établir l’harmonie sur notre îlot de merveilles qu’est la Terre.
Ouvrons les yeux. La réalité ne se trouve pas à la télévision ou au cinéma. Elle est juste là, devant nous.
Notre société dans le plus simple appareil n’est qu’une enveloppe factice, un artifice créé de toute pièce et instauré au fil des siècles par des élites, dans le but de formater et reprogrammer les esprits de chacun. Une sorte d’apparence notoire sous une adéquation erronée. L’équilibre n’a rien à voir là dedans ; tout n’est qu’une question d’intérêts. Depuis la nuit des temps, les philosophes humanistes et historiens évoquent des civilisations, des peuples tout entiers soumis à l’oppression des puissants. La soumission face au despote ; un phénomène intemporel et omniprésent, dont l’inconscient n’est que la proie, berné de belles promesses. Au fond, nous sommes tous à notre insu, plus ou moins victimes du délabrement social. Regardez autour de vous ; à qui ment-on