Les aspects comiques d’une pièce de théâtre (texte et représentation) ne servent-ils qu’à faire rire ?
Depuis l’Antiquité, on écrit et on joue des pièces de théâtre. Dans La Poétique, Aristote définie les deux grands genre théâtraux paradoxaux: la tragédie doit inspirer « terreur et pitié » tandis que la comédie doit apporter « rire et divertissement » au spectateur. « Le rire est le propre de l’homme », annonçait Rabelais dans son avis au lecteur de Gargantua, mais le rire est-il aussi le propre du spectateur de pièces de théâtre, a fortiori lorsqu’il s’agit d’une comédie ? Le public vient avant tout autre chose au théâtre pour se divertir ; en effet dans La Critique de l’école des femmes de Molière, Uranie affirmait « Pour moi, quand je vois une comédie, je regarde seulement si les choses me touchent ; et, lorsque je m’y suis bien divertie, je ne vais point demander si j’ai eu tort, et si les règles d’Aristote me défendoient de rire ». Que se cache-t-il alors derrière cette manifestation physique: gaieté, moquerie, cruauté ? Alceste répliquait sur un ton sans appel à Célimène qui amusait sa petite cour par les portraits cruels qu’elle dressait : « les rieurs sont pour vous, Madame, c’est tout dire ». Le célèbre Misanthrope de Molière ne dénonce-t-il pas ici le rire mal employé? Ainsi, nous pouvons nous demander si les aspects comiques d’une pièce de théâtre ne servent qu’à faire rire ou si le comique est utilisé comme tremplin pour faire passer un message précis au spectateur.
I – LE RIRE EST L’ABOUTISSEMENT DE L’UTILISATION DE NOMBREUX ARTIFICES DU GENRE COMIQUE
1) Le rôle du registre comique
2) Les différents procédés comiques
3) Les différentes formes de la comédie
4) Le metteur en scène, un élément indispensable au comique d’une pièce
II – LES ASPECTS COMIQUE D’UNE