Les aurores polaires
Nous avons vu précédemment que les protubérances solaires pouvaient être à l'origine de phénomènes éruptifs à grande échelle, ces derniers provoqués par l'évolution du champ magnétique. Or, ces phénomènes vont avoir des effets sur la Terre, notamment au contact de la magnétosphère.
La magnétosphère correspond aux régions les plus éloignées de la surface de la Terre. Lorsque l'on s'éloigne du globe terrestre, on entre dans cette magnétosphère au moment où l'on quitte l'ionosphère, atmosphère terrestre dans sa région partiellement ionisée. La limite entre ces 2 couches est assez arbitraire, l'altitude donnée est généralement de 1000 kilomètres, à quelques centaines de mètres près.
Cette couche protège la Terre des radiations ionisantes provenant du Soleil, et provoque des aurores polaires lorsqu'elle rencontre les phénomènes éruptifs des protubérances solaires.
Lors de phénomènes éruptifs à grande échelle produits par les protubérances solaires, des particules, électrons et ions, sont éjectées. Ces particules se retrouvent alors dans le vent solaire, flux émis en permanence par le Soleil et qui arrive jusqu'au voisinage de l'orbite terrestre.
Ions et électrons sont alors stoppés par la magnétopause, extrémité de la magnétosphère. En réalité, elles ne sont pas stoppées, mais déviées. Elles contournent la magnétopause et se retrouvent dans la queue de la magnétosphère. Le vent solaire contenant les particules suit alors des trajectoires qui le ramènent vers la Terre. Ces trajectoires mènent aux régions polaires.
Les électrons et les ions entrent ensuite dans l'ionosphère, atmosphère supérieure de la Terre. C'est là que les aurores polaires vont apparaître. En effet, les particules énergétiques entrées dans l'ionosphère vont heurter des atomes et des molécules neutres de l'atmosphère. Ces derniers sont portés à un état excité par l'impact. Lorsqu'ils reviennent à l'état fondamental, ils émettent un