Les bancassureurs grignotent le gâteau
Le 14 janvier 2011 par FLORIANE BOZZO
Acteurs > Bancassureurs
Mots clés : assurance habitation , bancassurance, FFSA, Gema, Etablissement Financier, Métiers, sinistralité
Le bilan 2009 de la FFSA et du Gema, ainsi que le rapport du Comité consultatif du secteur financier sur l'assurance multirisque habitation témoignent de l'avancée des bancassureurs. Sans surprise, ils font également apparaître une sinistralité en hausse de 25 %.
Lentement, mais sûrement. Dès 1975, les banquiers ont commencé à commercialiser des assurances dommages, notamment des multirisques habitation (MRH). Depuis, ils n'ont pas cessé de grignoter des parts de marché. Le paysage de la distribution ne s'en trouve pas chamboulé, mais ils progressent régulièrement sur un marché extrêmement concentré. Certes, le principal canal de distribution reste bien les sociétés à réseau d'agents et de courtiers, avec 45,2 % du marché, suivies des mutuelles sans intermédiaires, avec 29,9 %. Les bancassureurs affichent pour leur part 16 %, contre 12 % en 2004. Selon Eurogroup Consulting, leur premier atout est « le rapport de force qu'ils ont vis-à-vis de leur client, avec l'assurance MRH en lien avec le crédit immobilier » (étude d'octobre 2010 « Analyse sur l'évolution des réseaux de distribution d'assurances en France en 2010, perspectives 2015 »). Sinistralité galopante,ratio combiné au plus haut
Autre enseignement : les cotisations augmentent cinq fois moins que les sinistres. En 2009, les cotisations de dommages aux biens des particuliers se sont élevées à 7,5 Md€, en hausse de 4,9 % Elles représentent 17 % des encaissements des assurances de biens et de responsabilité. Selon le Comité consultatif du secteur financier (CCSF), Covéa rafle à elle seule un cinquième des cotisations du marché.
En parallèle, les assureurs ont indemnisé en 2009 plus d'1 MdE du fait de la tempête Klaus, soit près de 60 % du coût de l'événement. S'y ajoutent la tempête