Les banlieues continuent-elles à brûler ?
Le 25 octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, Zyed Benna (17 ans) et Bouna Traoré (15 ans) décèdent par électrocution à l'intérieur de l'enceinte d'un poste électrique alors qu'ils essayaient d'échapper à un contrôle de police.
Ces morts sont le déclencheur d’une série d'incidents locaux conduisant à de violents affrontements entre plusieurs centaines d'individus et les forces de police françaises. Ces violences, commencées le soir du 27 octobre 2005, ont lancé les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises.
Au soir du 3 novembre, les affrontements continuaient et le climat était toujours aussi tendu avec un certain apaisement à Clichy, point de départ de ces « émeutes ».
Ces trois semaines de violence urbaine restent les plus importantes agitations en France depuis mai 1968.Selon le sociologueHugues Lagrange,« les émeutiers sont essentiellement des jeunes d'origine africaine, issus des dernières vagues d'immigration en provenance du Cameroun, de l'Algérie, du Portugal, de la Tunisie, du Maroc, du Congo, de Guinée, du Cap-Vert, du Mali ou du Sénégal ».
Ces évènements violents montrent le fait que les banlieues de France brûlent de haine mais également de désespoir.
A travers cette dissertation, nous allons démontrer pourquoi les banlieues se sont-elles mise à brûler et nous interroger sur le mal être qu’essayent d’exprimer les jeunes à travers cela.
Voilà un quart de siècle que la société Française connaît à nouveau des processus émeutiers liés à ce qu’il faut bien appeler « phénomène de ghettoïsation » selon Laurent Mucchielli (sociologue) et Véronique Le Goaziou (philosophe, sociologue et ethnologue) dans leur livre « Quand les banlieues brûlent… retour sur les émeutes de novembre 2005 ».
Ce phénomène de ghettoïsation est caractérisé par des incendies de véhicules et par les affrontements nocturnes qui en découlent entre des groupes de jeunes (en majorité issus de l’immigration et sans travail) et les