Les cloches de Guillaume Apollinaire
Guillaume, Albert, Vladimir, Apollinaire de Kostrowitzky est né en août 1880 à Rome. Il est le fils d’un officier italien et d’une Française. Cette dernière s’installe à Paris en 1889. Apollinaire travaille pour subvenir aux besoins de la famille et, en 1902, il est précepteur en Allemagne. Parallèlement, il publie ses premiers textes.
Lorsqu’il rentre à Paris, Apollinaire se lie aux milieux artistiques : il est ami de Picasso et a une liaison avec le peintre Marie Laurencin.
C’est en 1913 qu’Apollinaire connaît le succès avec la publication d’Alcools. La même année, Les Peintres cubistes, méditations esthétiques, un manifeste de défense de la peinture contemporaine est publié.
En novembre 1914, Apollinaire s’engage dans la Grande Guerre. Blessé, il meurt en 1918, après avoir publié ses Calligrammes, emporté par une grippe infectieuse.
Il est considéré comme l'un des poètes français les plus importants du début du xxe siècle, auteur de poèmes tels que Zone, La Chanson du mal-aimé, Mai ou encore, ayant fait l'objet de plusieurs adaptations en chanson au cours du siècle, Le Pont Mirabeau. Son œuvre érotique (dont principalement un roman et de nombreux poèmes) est également passée à la postérité. Il expérimenta un temps la pratique du calligramme (terme de son invention, quoiqu'il ne soit pas l'inventeur du genre lui-même, désignant des poèmes écrits en forme de dessins et non de forme classique en vers et strophes).
Guillaume Apollinaire collabora à la Revue blanche, à la Plume, au Mercure de France et témoigna de toutes les découvertes et avant-gardes de son temps : l'art naïf (le Douanier Rousseau), l'art nègre, le fauvisme, le cubisme avec Braque et Picasso (les Peintres cubistes, 1913). Plus encore que ses contes, pleins de fantaisie et d'humour (l'Enchanteur pourrissant, 1909 ; l'Hérésiarque et Cie, 1910 ; le Poète assassiné, 1916), ses recueils poétiques, d'inspiration autobiographique et où le mystère est une constante (Le