Les comètes rasantes
Par la suite, beaucoup de comètes très brillantes s'avérèrent être des comètes rasantes. On peut citer les Grandes Comètes de 1843, 1880, 1882, 1887 ou 1945. Les orbites de ces comètes s'avérèrent non seulement rasantes, mais également très proches les unes des autres. Les scientifiques crurent tout d'abord qu'il s'agissait d'une même comète dont la périodicité était altérée à chaque passage. En 1880, l'hypothèse fut proposée que de nombreuses comètes rasantes étaient des morceaux d'une même comète qui se serait disloquées. Cette hypothèse fut renforcée lorsque la Grande Comète de 1882 se fractionna en plusieurs fragments.
En 1888, Heinrich Kreutz calcula que plusieurs de ces comètes, mais pas toutes pouvaient s'expliquer par la dislocation d'une grande comète rasante, plusieurs révolutions auparavant. D'autres comètes du même type furent observées par la suite (1945, 1963 et 1965). Les comètes de ce type sont aujourd'hui regroupée dans le groupe de Kreutz.
L'étude des comètes rasantes subit un coup de fouet à la fin des années 1970 avec les lancements des premiers satellites d'observation du Soleil. L'instrument SOLWIND du satellite P78-1 découvrit 6 comètes rasantes entre 1978 et 1984. Puis ce fut le coronographe de la mission Solar Maximum Mission (SMM), lancée en 1980, réparée en orbite en 1984 qui en découvrit 10 autres entre 1987 et 1989. Mais c'est surtout SoHO, lancé en 1995 qui permit la découverte de plusieurs centaines de ces comètes, souvent par des amateurs observant les images diffusées en temps réel sur Internet. L'étude statistique des données récoltées permet aujourd'hui de classer les