Les conflits sont-ils un business ?
L’histoire mondiale recense d’innombrables conflits à travers les continents. Antagonismes idéologiques ou religieux, différences ethniques, volonté de conquête territoriale, ou encore l’accès à des intérêts vitaux en constituent les principales motivations. Cependant cette multiplication des conflits à travers le monde ne s’expliquerait-elle pas par des intérêts économiques non négligeables pour les pays concernés ? Autrement dit, un conflit ne serait-il pas paradoxalement une source de revenu conséquente pour ses protagonistes ? C’est la thèse que nous nous efforcerons de développer ici à travers plusieurs arguments allant dans ce sens.
Tout d’abord, il apparait comme évident que chaque guerre occasionne une stimulation de la production d’armes à travers les pays fabricants, ceci afin d’entretenir le conflit existant. Les besoins en armement deviennent plus important à la suite de l’éclatement d’un conflit, ce qui va inévitablement stimuler les ventes. Ainsi les pays exportateurs d’armes voient leurs recettes fortement augmenter en temps de guerre. Selon le Stockholm International Peace Research Institute (SIPRI), le volume mondial des transactions d’armement est passé de 30 milliards USD en 2000 à 50 milliard USD en 2004, période correspondant au déclenchement des deux guerres Afghanistan et Irak. Ceci illustre bien notre propos. Les états ont donc pleinement intérêts à ce que des conflits subsistent au premier rang desquels les USA, la Russie et la France, soit 3 des 5 membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui représentent plus de 2/3 des ventes mondiales d’armes entre 2001 et 2005.
Par ailleurs, on sait que l’un des enjeux majeurs d’un conflit concerne le contrôle des ressources stratégiques (tels le pétrole, les minerais, le gaz naturel …) disponibles sur la zone du dit conflit. Ce contrôle va être directement générateur de retombées financières pour le pays détenteur. Comme la plupart des économies