les deux coqs5
Introduction
Les deux coqs de La Fontaine se trouve dans le VIIème livre du 2ème recueil de ses Fables qui fut publié entre 1678 et 1679 et dédié à Madame de Montespan. Cette fable reprend celle du fabuliste grec Esope : Les deux coqs et l’aigle.
Elle raconte la rivalité de deux volatiles auprès d’une poule. Cette scène est comparée à la guerre de Troie qui opposa les grecs et les troyens, en raison de l’enlèvement d’Hélène par le prince Pâris. Ce dernier, par amour, la vola à son mari Ménélas. Ménélas fit appel à Agamemnon qui trouva enfin un prétexte pour attaquer Troie et s’en emparer.
Problématique : En quoi cette fable burlesque, mettant en scène l’affrontement de deux coqs pour une poule, sert d’exemple et conduit à une morale qui prône l’humilité et la prudence ?
Nous analyserons tout d’abord en quoi cette fable est avant tout l’élaboration d’un récit en vers, respectant les étapes du schéma narratif. Ensuite, nous étudierons son caractère burlesque, puis nous nous intéresserons à l’importance de la morale.
I. La fable, élaboration d’un récit en vers
a) Les étapes du schéma narratif
- situation initiale : vers 1 « Deux coqs vivaient en paix »
- élément perturbateur : vers 1 à 5 (passé simple)
- péripéties : vers 6 à 23 (gradation des verbes d’action pour la préparation du coq vaincu à sa vengeance : « aiguisait », « battait », « s’exerçant », « s’armait »)
- élément de résolution : vers 24 à 26
- situation finale : vers 27 à 29 → rétablit un ordre durable : vers 28
Le récit est écrit en vers dans le but d’instruire et de plaire, dans une forme brève.
b) La versification
Rupture entre alexandrins et octosyllabes :
Alexandrins : vers noble → références mythologiques, raconter de manière épique.
L’utilisation de l’octosyllabe rappelle le registre burlesque qui a pour vocation de traiter des sujets familiers → dispute triviale (vulgaire) entre les coqs comparée à la noble épopée racontée dans l’Iliade.
II. Une fable burlesque
a) Des volatiles