Les différents plaisirs théâtraux
Valenss
Le plaisir du spectateur
Du XVIIème siècle jusqu’à nos jours, il y a toujours eu des attentes différentes selon le spectateur vis-à-vis d’une pièce. Certains préfèrent être stimulé par l’action, d’autres être émus ou se sentir toucher par les sentiments, tandis que certains éprouve plus de satisfaction à observer une réflexion plus profonde.
Quelles sont les critères pouvant combler ces différentes attentes ?
Pour y répondre je me baserais sur les éléments d’un groupement de quatre textes en utilisant le même ordre que précédemment, c’est-à-dire en premier lieu le plaisir des yeux a travers ce que voit le spectateur et ce qu’on lui fait imaginer, puis le plaisir du cœur avec l’émotion transmise au spectateur et enfin le plaisir de l’esprit avec toute la complexité de mise en scène qu’elle implique.
Hernani de Victor Hugo est un drame romantique écrit en Alexandrins, son succès est peut être dû à sa mise en scène accentuée, en effet elle bénéficie d’une utilisation de la scène caractérisée par des didascalies fonctionnelles « Il boit et jette la fiole » ou encore « Ils s’asseyent à côtés l’un près de l’autre » et de didascalies expressives mettant en avant la mort lente et de plus en plus imminente des protagonistes : « d’une voix affaiblie », « d’une voix de plus en plus faible ». L’accentuation du visuel est aussi présente dans le scénario puisque les trois personnages se donnent la mort sur scène (un élément donc contraire à la bienséance ce qui peut éventuellement charmer un peu plus le spectateur en lui donnant l’illusion, en le faisant croire au réel de ce drame par l’image ). D’autres mise en scène plus subtiles peuvent aussi plaire comme dans Le jeu de l’amour et du hasard de Marivaux où les maîtres Dorante et Silvia promis l’un à l’autre sans se connaitre prennent la place de leur valets. On a donc un travestissement (contraire a la vraisemblance permettant ainsi aux spectateurs une sorte d’implication