Les Divertissements Au Japon 1
Introduction
Que le divertissement soit signe et source de malheur, la tradition moraliste occidentale nous l'a laissé entendre depuis quelques siècles. De la même manière, le Japon médiéval a considéré le plaisir ainsi que les institutions qui le portent comme un danger pour ses fondements politiques et religieux. Néanmoins loin de le bannir, institutions politiques et religieuses lui reconnaissent une fonction dans la société à la fois en termes de culture et de spiritualité.
En effet, c'est par les divertissements qu’arts et savoirs se sont épanouis, au point d'atteindre le niveau de patrimoine. Cependant, il serait vain de réduire le divertissement à son statut du patrimoine car ce serait occulter son caractère évolutif et dynamique au sein d'une société. En effet, le divertissement est l'acte social par excellence. Il concerne différentes catégories sociales mais fait aussi participer dans son processus créatif l’ensemble des éléments de la société.
Les Divertissements ou « Yûgei », consiste à occuper le temps libre des hommes dans un soucis d'échapper aux préoccupations de la vie. Ces divertissements sont divers, ceux bon enfant des fêtes et des foires, et ceux plus raffinées des esthètes, ils permettent à la fois le repos de l'âme et du corps.
En outre, ces divertissements sont le fruit de la rencontre entre des pratiques ancestrales et des influences extérieures adaptées au fil du temps ; de fait, il y a un processus d'assimilation et de création. Si ces divertissements sont présents tout au long de l'histoire du Japon, l'une des images que l'époque d'Edo s'est donnée d'elle-même c'est celle d'une société appréciant les loisirs, les plaisirs et les divertissements.
Pourtant, malgré la reconnaissance par la culture qui reconnaît d’une valeur pédagogique ou formative du divertissement, la plupart des membres de la société, inquièts de sa propension à gagner tous les actes de la vie ainsi surtout de réunir des personnes