Les déterminants de l'arbitrage consommation/épargne dans la théorie économique.
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A- Les déterminants liés au revenu L'arbitrage entre la consommation et l'épargne consiste pour les agents en l'optimisation des revenus dans le temps. Le débat sur la répartition du revenu disponible oppose les économistes néoclassiques qui insistent sur la primauté de l'épargne et keynésiens plus sensible au rôle de la consommation des ménages dans la croissance économique. - 1° Théorie du revenu courant et sa critique : Keynes, le premier, nourrit le débat sur les déterminants de l'arbitrage consommation/épargne, en affirmant que le niveau de chacun est déterminé par le revenu courant. Il écrit, ainsi, au chapitre VIII, de la Théorie de l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie, " [Š] les hommes tendent à accroître leur consommation à mesure que le revenu croît, mais non d'une quantité aussi grande que l'accroissement du revenu ". Il fonde par là même, ce qu'il qualifie de loi psychologique fondamentale. La fonction de consommation keynésienne, montre que l'épargne est une fonction croissante du niveau de revenu. Cela signifie que pour un revenu nul, l'épargne est négative ; l'agent désépargne pour financer la consommation incompressible.
La fonction de consommation keynésienne a été remise en cause par plusieurs auteurs néoclassiques, notamment par Friedman et Modigliani. Se fondant sur plusieurs travaux empiriques réalisés depuis les années 1940, ils confirment à court terme la fonction de consommation keynésienne : la propension moyenne à consommer diminue avec le niveau de revenu. Les enquêtes sur les budgets des ménages montrent, en effet, que la propension moyenne à consommer diminue lors du passage à des revenus supérieurs. En revanche, sur longue période, malgré la hausse du niveau de vie, la propension moyenne à consommer ne diminue pas. Une étude réalisée par Kuznets en 1946 remet en question les résultats obtenus en courte période : étudiant la relation consommation-épargne des ménages américains entre 1869 et 1938, il montre que la propension