Les enfants terribles
Les principaux types de boues proposés à l’épandage en agriculture
En simplifiant les choses, quatre grands types de boues sont recyclés en agriculture.
Le classement se réfère à leur état physique ou à leur mode de stabilisation :
Les boues liquides : cas des petites stations en zones rurales ou péri-urbaines (environ 15 % des tonnages de matières sèches (MS) de boues). Ces boues se stockent et se manipulent à la façon des lisiers de porcs ou de bovins
Les boues pâteuses : cas des stations de taille moyenne. Ce type de boues (environ 35 % des tonnages MS) est difficile à manipuler et à stocker. Surtout, il favorise les fermentations (?) anaérobies (d’où un problème d’odeurs). On applique de plus en plus à ces boues un traitement complémentaire à la chaux ou par compostage,
Les boues chaulées : cas des stations de moyenne ou de grande taille. Selon le procédé utilisé et la dose de chaux incorporée, ces boues sont de consistance pâteuse ou solide. Ce type de boues est fréquent en France (environ 30 % des tonnages MS de boues sont chaulées),
Les boues compostées : cas des stations de taille moyenne en général. Cette filière est encore peu développée en France (2 % des tonnages MS de boues), car coûteuse, mais devrait prendre de l’essor, notamment en zone méditerranéenne.
Enfin, à ces quatre types principaux, on doit rajouter les boues séchées, très peu fréquentes en France actuellement (3 à 4 stations d’épuration), mais qui pourraient représenter une filière d’avenir pour les grandes stations d’épuration. Les coûts élevés en investissement, énergie et maintenance, sont compétitifs si les tonnages traités sont eux-mêmes importants.
Certains procédés particuliers peuvent donner des boues solides non chaulées (filtre-presse, conditionnement thermique). Ils concernent des stations peu nombreuses mais de grande taille (15 % de la production nationale MS)
Statistiques sur la production de boues d’épuration
Perspectives d’évolution