Les enjeux politiques des négociations internationales sur le climat après copenhague
Après l’adoption du Plan d’action Bali (PAB) fin 2007 par la treizième COP fin 2007, s’est tenu du 7 au 9 décembre 2009 à Copenhague, la quinzième Conférence des Parties (COP15) à la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC). Les enjeux de ce sommet étaient d’adopter un nouvel accord international juridiquement contraignant sur le sujet qui établirait les bases du régime post-climatique post-2012, permettant d’éviter des changements climatiques irréversibles dans le futur.
L’ « Accord de Copenhague » dégagé à l’issue de cette Conférence est souvent considéré comme un accord au rabais ou comme le frein d’un nouvel élan mondial. Rédigé par 27 pays, ce texte reste une déclaration politique dont les Parties à la Convention, à défaut d’avoir pu trouver un consensus, « prennent note. ». Sant statut juridique contraignant, ce texte repose sur une vision partagée minime du seuil des 2°C d’augmentation de la température à ne pas dépasser d’ici la fin du siècle et de la déclaration des objectifs de réduction reportée au 31 janvier 2010.
On peut noter comme autre caractéristique majeure de cette Conférence, le bouleversement des rapports de force traditionnels entre les pays et les jeux d’acteurs. Une conférence internationale sur le climat n’aura rarement mobilisé autant de personnes (50 000 personnes dont 115 chefs d’État, 21 000 observateurs - ONG environnementales, secteurs privés – et 5 000 journalistes. L’ « Accord de Copenhague » apporte donc une nouvelle troisième voie depuis les accords de Kyoto. Comment va-t-elle réussir à s’articuler ?
I. Les échecs de Copenhague : des mesures à prendre pour la suite des négociations internationales sur le climat
Un accord qui n’en est pas vraiment un : manque de consensus et des propositions trop individualistes
L’ « Accord de Copenhague » est présenté comme le résultat du Sommet de décembre.