Les enseignants "désobéisseurs"
Alain Refalo, instituteur à Colomiers a été l'un des premiers enseignants "désobéisseurs", refusant d'appliquer les réformes du primaire engagées par Xavier Darcos. Le 6 novembre 2008, il a envoyé une lettre ouverte à son inspecteur de circonscription, intitulée « en conscience, je refuse d'obéir! » . Il y énumère tous « les mauvais coups portés à notre système éducatif » Quatre "charges" sont retenues contre Alain Refalo: refus d'obéir, manque au devoir de réserve, invitation à la désobéissance, attaque publique contre un fonctionnaire de la République. Déjà sanctionné par 19 jours de retenue de salaire et un refus de promotion, l'enseignant pourrait recevoir des sanctions plus lourdes comme une suspension temporaire, une mutation, voire une révocation. Depuis, il a été rejoint par des milliers d'autres enseignants, eux aussi en désaccord avec ces réformes , qui ont lancé un appel commun sur le blog « résistance pédagogique pour l'avenir de l'école ».
Partie 1 : le combat de ces enseignants
1) Le contexte
Nous allons d’abord présenter le contexte car il y en a bien un ; ce phénomène n’est pas arrivé comme ca. Il règne un grand désarroi chez les enseignants, une majorité a l’impression d’être méprisée et inécoutée. Tout est dans les réformes et la politique menée par le gouvernement actuel. Afin de diminuer certaines dépenses, le gouvernement a prévu la suppression de plusieurs milliers de postes d’enseignant partout dans la France. L’état ne remplace pas les postes laissé vacant par les départs en retraite. La conséquence est bien simple : toutes les classes se retrouvent avec au moins 25 élèves. Cela ne facilite pas la prise en charge des élèves en difficultés par les enseignants. Ces derniers doivent assurer le même travail mais avec moins de moyens. De nombreuses idées comme la suppression des R.A.S.E.D. (réseau d’aide aux élèves en difficultés) ou la mise en place des E.P.E.P (établissement public de l’enseignement primaire)