Les faux monnauyeurs

946 mots 4 pages
Lecture analytique
Les Faux-monnayeurs
André Gide (1926)

Introduction :
Publier en 1925 par un écrivain reconnu le moral les Faux-monnayeurs constitue un tournant dans l’histoire du genre. A cette époque, le genre romanesque est en crise et subit notamment les critiques des surréalistes qui dénoncent les artifices et les conventions du réalisme et du naturalisme, modèle qui domine encore. C’est dans ce contexte que paraît les Faux-monnayeurs œuvre ds laquelle Gibe ambitionne lui aussi de rompre avec le modèle réaliste. Il constitue une sorte du roman du roman , en mettant en scène le personnage d’Edouard un romancier double de l’auteur qui projette des cris un roman intitulé les Faux-monnayeurs. La mise en abîme permet d’inscrire ds la fiction une réflexion sur l’art romanesque. L’extrait proposé interroge plus particulièrement le statut de la description, le rôle du portrait ds la constitution du personnage.
On se demandera comment la fiction prend-elle ici en charge une réflexion sur l’écriture, sur l’art du roman .

I - Composition du passage

1) L.1 à 10 Monologue intérieur d’Edouard
-> Narration à la 3ème personne au présent
-> brouillage des voix narrateur/pers
-> glissement progressif ds l’intimité du pers

On passe du récit à la 3ème pers au monologue intérieur à travers plusieurs étapes « il se demande si » « il se dit que » discours indirect , encore nettement pris en charge par le narrateur .

« il songe au roman » => discours narrativisé (au récit de parole/pensée)
« il n’est pas assuré. Il a eu tord de l’annoncé » => discours indirect libre ; effacement du narrateur
« absurde cette coutume »
« Cela vous lie » => disparition complète du narrateur => bribes de pensées, restitués sous leur forme brute telle qu’elles affleurent à la conscience + apparition personne du discours monologue intérieur
Le narrateur s’efface progressivement et le lecteur entre ds l’intériorité du pers , l.11

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