Les femmes sdf et le rapport au corps
Aujourd’hui en France, il a environ 15 000 (chiffres de 2007) personnes sans domicile fixe selon l’INSEE, mais selon les associations les chiffres sont tous autres et s’élèverait entre 200 000 et 400 000 personnes. Il est très difficile de chiffrer le nombre exact. Ces chiffres sont inquiétants, d’autant plus que les profils évoluent avec le temps. Il y a de plus en plus de familles, de familles monoparentales et de femmes sans domicile fixe
Il existe un comptage qui se fait par l’intermédiaire d’indicateurs particuliers tels que l’hébergement, les douches publiques… mais qui faussent malgré tout les résultats. Ces chiffres n’ont qu’un sens : attester de l’existence de personnes sans domicile fixe et notamment de ces femmes, mais ils restent tout de même approximatifs.
Choisir de réaliser un mémoire de fin d’études sur les personnes Sans Domicile Fixe (SDF) et principalement sur le public féminin, c’est choisir une figure emblématique de l’exclusion et analyser sa place dans notre société.
Malgré les mesures sociales telles que la loi du 1er décembre 1988 instaurant le Revenu Minimum d’Insertion, la loi dite Besson du 31 mai 1990 instaurant le droit au logement et la loi de lutte contre les exclusions du 29 juillet 1998, certaines personnes restent encore « à la rue ».
L’isolement, l’exclusion, la dissolution des liens sociaux et familiaux, le chômage, la précarisation de l’emploi et l’incertitude quant à l’avenir provoquent un mal être dans la population qui se constate de plus en plus dans les services sociaux.
Ma question de départ est née à la suite d'interrogations: Comment se retrouvent-ont à la rue ? Comment faire lorsque l'on est une femme à la rue ? Quel rapport ont-elles avec leur corps ? Quelle image on t-elles d'elle même ? Qu'est-ce que l'errance féminine ? Comment survivent-t-elles dans la rue ?
Toutes ces interrogations m'ont amené à une question de départ : En quoi l'errance féminine (la désocialisation) à t-elle