Les figures de style et leurs effets
L'adynaton (M) : exagération impossible, souvent humoristique et absurde, aboutissant à la description de faits inconcevables et contredisant en particulier les lois de la nature.
« Deux milliards d'hommes en long et moi, au-dessus d'eux, seule vigie » Les Mots, Jean-Paul Sartre
humour: il s'agit de proposer une alternative au réalisme en formant un décalage. L'ironie se fonde souvent sur l'adynaton lorsque que celui-ci est consciemment employé. Un adynaton conduit à un effet de décalage total qui marque la subjectivité du locuteur et renseigne sur sa fuite hors du réel (cas des romans évoquant la folie par exemple). Globalement, il permet la mise en évidence du caractère absolu d'une affirmation, proche d'un raisonnement par l'absurde ; le plus souvent d'ailleurs, l'adynaton se fonde sur une impossibilité de nature.
L’allégorie (F) : représentation d'un idée abstraite par un être imaginaire, le plus souvent animé, composé de traits concrets.
Allégorie de la mort: Elle est représentée par un squelette armé d'une faux (appelée « La faucheuse » car elle se servirait de cette arme pour faucher les vies).
l'image suggérée peut être plaisante (l'Amour comme une jeune femme) ou effrayante (la Mort comme La faucheuse ou l'Angoisse comme un despote). Dans 99% des cas, les allégories commencent par une majuscule car l'auteur les traite comme des personnes, comme des noms propres.
L'allusion (F) : référence implicite mais claire à une œuvre antérieure, à des évènements historiques, politique, littéraires, religieux... notoires.
"il écrit comme un hugo", "vieux comme Mathusalem", "Quel Tartuffe!", "Il est porté sur la chose"
L'allusion est au service de la louange et de la satire, l’allusion peut être une flatterie ingénieuse ou une offense perfide ; elle est le plus souvent un agrément littéraire délicat, quelquefois un trait énergique d’éloquence.
L'anacoluthe (F) : rupture de construction syntaxique. "On commence une phrase et