Les fleurs du mal
INTRODUCTION: Charles Baudelaire, né à Paris en 1821, perd son père en 1827 et n'accepte pas le remariage de sa mère avec le général Aupick. Placé d'abord en pension à Lyon, il étudia ensuite à Paris. Il vécut une vie d'insouciance et de bohème jusqu'en 1841 où il embarqua de force pour un long voyage à destination des Indes. Il s'arrêta dans l'île de la Réunion. De retour en France, il vécut une vie d'excès (opium et alcool). Poussé par le besoin d'argent, il se lança dans la critique d'art et il traduit les œuvres d'Edgar Allan Poe. Il écrivit entre autres Les Fleurs du mal et Les petits poèmes en prose . Malade, atteint de paralysie, il mourut en 1867.
Les Fleurs du mal: Après avoir pensé à intituler le recueil Les Lesbiennes puis Les Limbes, Baudelaire se décide pour Les Fleurs du mal. Ce titre est une oxymore entre la fleur et le mal. D'abord, la fleur en poésie baudelairienne est symbole de beauté, de pureté, ou symbolise la femme. Alors que le mal, représente le malheur, la mort et la misère. Le titre suggère que les fleurs naissent du mal. Le poète, lui, cherche la beauté du mal. Il le dit ainsi: « Tu m’as donné ta boue j’en ai fait de l’or. »
Spleen et idéal: On peur trouver dans 85 poèmes, une déchirure du poète entre un "Idéal " et le " Spleen ", c'est-à-dire l'ennui (angoisse). Cette section montre la misère et la grandeur de l'homme, : " Il y a dans tout homme, à tout heure, deux postulations, l'une vers Dieu, l'autre vers Satan ". L'homme est condamné à vivre ces deux forces. I. LE SPLEEN BAUDELAIRIEN Spleen est un mot anglais qui désigne la rate : en effet, on croyait autrefois, que le sentiment de mélancolie était d'origine physiologique et, plus précisément, qu'il venait de la bile noire sécrétée par la rate. Le mot Spleen traduit donc chez Baudelaire l'ennui et le dégoût généralisé de la vie. Le poète étant assez instable, il sombre dans le spleen, ce qu'il considère comme le mal. Le