Depuis déjà une centaine d’années, le Québec est passé par plusieurs révolutions. Tours à tours, ces révolutions ont apporté des changements qui ont mené notre nation à se former une identité particulière. Parmi les caractéristiques de ceux-ci, des mouvements tel que la Révolution Tranquille (1960-1976) a motivé la population à demander des changements sociaux touchant notamment l’éducation. Cette dernière, a conduit ce peuple à croire à une idéologie unique de conservation qui les a menés à se définir en temps que québécois par le nationalisme. Aussi, parmi les répercussions de cette révolution, une monté du féminisme a apportée aux femmes une autonomie, une indépendance particulière qui avec le temps s`est reflétée dans plusieurs romans, comptes et pièces théâtrales. En effet, c’est ce que deux dramaturges québécois ont su évoquer par une représentation ironique à tendance dramatique du contexte social de l’époque. Michel Tremblay, dans la pièce Les belles-sœurs (1968), a su démontrer le côté féministe du nationalisme en abordant le sujet avec ironie. Tandis que Denise Boucher, a permis de souligner, dans son œuvre Les fées ont soif (1978), l’appropriation et la transformation du vocabulaire par la féminisation poétique. C’est dans ce sens où nous analyserons l’aliénation des femmes que ces deux auteurs dénoncent. Dans un premier temps, il sera question d’abdication et de résignation à leur condition. Ceci, sera poursuivi par la forme d’écriture de ces auteurs et pour conclure avec le sentiment d’enfermement que les femmes éprouvent.

Pour commencer, l’aliénation des femmes, chez ces auteurs, est présent de par les femmes enfermées dans un rôle qu’elles n’ont pas choisi, un rôle qui ne leurs convient pas. Dans le cas de Rose Ouimet, le sentiment d’enfermement dans le rôle d’épouse brime son identité. Les belles-sœurs : «Qu`une femme soye obligée d`endurer un cochon toute sa vie parce qu`a la eu le malheur d`y dire ``oui`` une fois, c`est pas assez