« Quels grands principes d'éducation préconisés par l'humaniste et évangéliste Rabelais trouve-t-on dans cette œuvre ? »

Dans Gargantua, écrit en 1535 par Rabelais, le roi Grandgousier souhaite que son fils Gargantua développe ses dons naturels auprès d’un savant maître. Gargantua est d’abord soumis à des méthodes archaïques déplorables qui s’avèrent inefficaces : il devient « fat, niais et ignorant ». Puis il est confié à Ponocrates dont le nom signifie « dur à la tâche », qui juge d’abord des méfaits des méthodes sophistes au chapitre 21 et le soumet ensuite à des méthodes rationnelles et modernes au chapitre 23. Gargantua est une œuvre humaniste qui renferme un grand thème très important chez les humanistes : celui de l’éducation. Rabelais met en opposition deux sortes d’éducation pour en mettre une en avant. Il nous décrit tout d’abord l’éducation médiévale par Thubal Holoferne puis l’éducation humaniste par Pornocrates. L’éducation idéale pour Rabelais est bien sur, celle de Ponocrates. Dans cette dissertation, nous verrons que cette éducation est adaptée à l'élève, et centrée sur les besoins de celui-ci, ensuite nous observerons le côté vivant et direct de l'apprentissage, pour aborder enfin le double aspect de cette éducation, fondée sur un développement conjugué du corps et de l'esprit.

En effet, l’éducation idéale pour Rabelais est une éducation individuelle et personnalisée, basée sur les besoins de l’élève. Cette éducation est bien personnelle et individuelle car le précepteur Ponocrates n’a qu’un seul élève, qui est donc Gargantua. Il est disponible et peut lui donner toute l’attention qu’il a besoin. De plus, il est aux cotés de Gargantua toute la journée. Il joue son rôle de pédagogue très sérieusement. Ponocrates prend son temps et prend en compte le rythme et l’humeur de Gargantua : ils prennent des pauses lorsque l’élève en a réellement besoin. Par exemple, Ponocrates laisse Gargantua manger et se reposer : « Tout leur jeux n’étaient que