SOCIOLOGIE DES RELATIONS RELATIONS INTERNATIONALES Arnaud de La Grange et Jean-Marc Balencie : Les guerres bâtardes, comment l’Occident perd les batailles du XXI° siècle Les guerres bâtardes se présente comme un essai doté d'une forme de réflexion stratégique. Jean-Marc Balencie (docteur en sciences politiques) et Arnaud de La Grange (grand reporter au Figaro et spécialiste des questions de défense) tentent d'y expliquer comment ce qu'ils appellent un « insurgé innovant » réussit à enrayer l'atout essentiel de l’Occident, c'est à dire sa puissance militaire. Cet insurgé ne livre plus une guerre ayant pour but la destruction de l'ennemi mais entre dans une « G4G » (guerre de quatrième génération) dont l'objectif est de faire comprendre à l'ennemi que la poursuite du combat est inutile. Dans cette nouvelle forme de guerre, l'insurgé n'a pas besoin de conquérir ou d'amener son ennemi à la défaite: il opte pour une stratégie qui consiste à perturber, lasser, afin qu'il renonce et se retire. Pour cela, le « Faible » ne cesse d'innover en termes de modes opératoires, de communication, de gestion du temps . Mais malgré le déséquilibre des moyens disponibles en faveur du « Fort » (l'Occident), les dirigeants occidentaux éprouvent bien des difficultés à penser ces nouvelles formes de conflictualités et à adapter une stratégie à cette nouvelle forme de guerre, les guerres « bâtardes ». Il existe de nombreux exemples de ces guerres « bâtardes »: les deux auteurs ont choisis d'en traiter principalement trois dans leur livre. D' abord L'Irak, occupé par l'armée américaine qui n'est toujours pas parvenue à faire revenir un peu de paix au sein du pays et à stabiliser la situation. Ensuite, l'Afghanistan , où les armées les plus perfectionnées (l’OTAN, première alliance militaire de la planète), sont tenues en echec et semblent embourbées dans un conflit dont on n'aperçoit pas la fin. Enfin, Le Liban, où l'armée israélienne, qui a vaincu des armées ou coalitions