Les guerres napoleennes
LE TEMPS DES VICTOIRES : 1800 - 1809
LE TEMPS DES REVERS : 1809 - 1815
Les guerres napoléoniennes constituent un épisode mémorable de notre histoire et attestent du génie militaire de Napoléon. Elles sont parfaitement connues et ont fait l'objet de centaines -voire de milliers- d'études. En quinze ans, les soldats du Consulat et de l'Empire ont accompli des prouesses, parcourant l'Europe à pied, de Marengo à Waterloo, en passant par Vienne, Berlin, Madrid ou Moscou.
Résumé chronologique de la partie la plus brillante de cette épopée... puis de la plus sombre.
[pic] LE TEMPS DES VICTOIRES : 1800 - 1809
A son arrivée au pouvoir, Bonaparte proposa la paix aux adversaires de la France. Il fit connaître à Londres et à Vienne son désir de parvenir à un arrangement général. Ses offres furent repoussées. Pour les deux puissances européennes, il fallait continuer la guerre contre la Révolution incarnée par ce jeune homme considéré comme l'héritier de la croisade initiée par la Législative, amplifiée par la Convention et poursuivie par le Directoire. Six mois après le coup d'Etat, c'est Bonaparte qui passa à l'offensive. Moreau, son "rival républicain", devait attaquer sur le Rhin. Il s'était réservé l'Italie du nord. Sur ce terrain qu'il connaissait bien pour y avoir moissonné la gloire, en 1796, il lui fallait absolument l'emporter. Son pouvoir était encore fragile. Il avait assis son autorité en se débarrassant de ses alliés de Brumaire -tel Sieyès, envoyé méditer au Sénat- mais n'était pas incontesté en France. Les royalistes guettaient sa moindre faiblesse, tout comme les jacobins qui sentaient la Révolution leur échapper. Comme à chaque campagne, Napoléon jouait gros jeu. Victorieux, il montrait -a posteriori- la légitimité de son coup d'Etat, dirigé contre un Directoire accusé, à tort ou à raison, d'avoir gâché ses succès précédents. Vaincu, il risquait de se voir reprocher à son tour l'échec militaire et de voir