Désirer ce dont on a besoin, c’est répondre à ses besoins naturels comme manger, dormir et même se reproduire, pour que l’on soit heureux. Or, la notion même de désir renvoie à la satisfaction de ce qui n’est pas forcément nécessaire. En s’apercevant que la situation n’est pas si sommaire, on peut donc se demander si l’Homme ne peut désirer que ce dont il a besoin. Désirer, c’est vouloir combler un manque, chercher à obtenir ce qui nous satisfait en un objet précis et non substituable. Chaque désir est particulier à chaque individu (puisqu’il est unique) et il ne connait pas de limite (puisqu’on désire toujours quelque chose. Il est une fixation contingente, donc nécessaire, de la conscience d’un objet. Les besoins sont l’ensemble de tout ce qui est nécessaire à un être, qu’ils soient conscients ou pas, ils sont d’ordre naturel, physiologique et concernent donc la survie du sujet. Ils sont substituables car ils sont définis par leur fonctionnalité. Et se servent du désir pour combler un manque ou faire durer le bien-être d’un besoin satisfait. Comment concevoir l’Homme comme un être pensant et intelligent s’il ne répond que par ses besoins et n’a pas d’intérêt personnel à désirer autre chose pour lui et son bien-être ? Un Homme qui ne satisfait que ses besoins se réduirait à la dimension animale de son être. Il faut donc admettre que le désir puisse provenir d’un besoin mais aussi l’inverse. Il semble évident que le désir ne présente pas en lui-même un besoin, pourtant, un besoin peut véritablement se transformer en désir. Ainsi, on peut accepter qu’un désir puisse, pour satisfaire l’être désirant que l’Homme est, créer différents besoins. Le désir n’est généralement pas un besoin ; lorsqu’on désire quelque chose, on recherche par là, le sentiment, la sensation que cet objet a sur nous, et non sa fonction propre. Tout d’abord, il ne faut pas confondre besoin et désir. L’un est nécessaire et est définis par ordre naturel pour la survie de l’individu, alors que