Les hypers
Jean-Yves Guérin
22/05/2009 | Mise à jour : 10:40 Réactions(5)
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Auchan a programmé de passer d'une vingtaine de sites à une quarantaine fin 2009. Crédits photo Paul Delort Le Figaro.
Leclerc et Auchan misent sur une nouvelle formule pour faire décoller les achats sur Internet.
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Dans le langage codé de la grande distribution, on appelle cela des «hypermarchés drive». C'est la possibilité pour des clients ayant fait leurs courses sur Internet de venir prendre livraison eux-mêmes en voiture de leur commande déjà empaquetée. Cette formule, beaucoup d'enseignes la développent actuellement à marche forcée. Leclerc, qui compte seize sites sur ce modèle, en disposera de cinquante d'ici à la fin de l'année et de cent fin 2010. Auchan a programmé de passer d'une vingtaine de sites à une quarantaine fin 2009. Quant à Intermarché, il teste la formule depuis décembre 2008 sur un point de vente. Mais il envisage de le déployer à grande échelle dès l'année prochaine.
Pourquoi un tel engouement ? «Parce que les grands groupes de distribution se sont aperçus que le modèle d'e-commerce où l'on se fait livrer ses courses n'est pas un franc succès, estime l'expert en distribution, Georges Chetochine. Le coût de la livraison est trop cher pour la majorité des prospects. En plus, les gens acceptent mal d'être bloqués chez eux à attendre leur livraison.» Les sites Ooshop (Carrefour), Houra (Cora) ou Telemarket ne communiquent pas leurs résultats mais, selon les derniers chiffres connus, la vente de produits alimentaires sur le Web génère un chiffre d'affaires de 250 millions d'euros. Soit à peine 0,4 % des dépenses réalisées pour faire ses courses en magasin.
Avec le modèle du drive, les distributeurs espèrent faire beaucoup mieux. Sur ce chapitre, c'est Leclerc qui se montre le plus bavard. «En 2008, nos seize Express Drive ont généré un chiffre d'affaires de 56 millions d'euros, explique Pascal Payraudeau, l'adhérent