Les In Galit S Scolaires Fiche Finalis E
Georges Felouzis
Collection Encyclopédique « Que-sais-je ? », Edition PUF, 128 pages, version fichée publiée en 2014
Résumé :
Cet ouvrage dresse un constat sans appel sur la situation de notre système scolaire. S’il est dit que la variabilité individuelle est un aspect inhérent à la condition humaine (au sens où la réussite des élèves ne peut être identique et uniforme), il n’empêche que ce sont les régularités observées quant à la réussite ou l’échec des élèves qui tend à interroger.
Il est donc question dans cet ouvrage d’expliciter ces « grandes tendances qui pourraient se dégager et permettraient de définir les profils des élèves en fonction de leur destin scolaire » (p.3) : ainsi parle-t-on d’inégalités scolaires pour désigner un accès différencié aux biens scolaires (filières, diplômes, acquis et compétences notamment) en fonction de caractéristiques socialement construites (origine sociale, sexe, parcours migratoire, origine ethnique …). Ici, l’attention n’est plus portée sur une population d’individus mais de groupes d’individus ; désormais, les différences de réussite entre les individus ne sont plus liées à une logique méritocratique récompensant les efforts, mais davantage à une propension presque mécanique de certains groupes sociaux à l’échec scolaire. C’est ce fatalisme qui réduit à néant l’idéal méritocratique de base.
Enfin, la prégnance d’une telle problématique des inégalités scolaires s’explique en grande partie par l’idée avancée par Randall Collins d’un « crédentialisme »: elle est le comportement d’une société qui privilégie le diplôme comme clé d’entrée dans le monde du travail et d’inscription des individus dans la stratification sociale. De fait, c’est parce que nous figurons dans une société où la nature et l’ampleur du parcours scolaire déterminent la place de chacun dans échelle sociale qu’il est nécessaire de comprendre comment les élèves réussissent ou échouent à l’école.
I. Inégalités scolaires et