Les jeunes diplômés Chinois
A) Les idées fausses sur la nouvelle génération
L'étiquette qui colle sur les générations post80 et post90 est celle d'enfants uniques obnubilés par leur apparence et la consommation. Il est vrai que l'on prête à ces périodes des réformes et une prospérité économique qui jouent dans l'image que la société a d'eux : ils sont considérés comme ayant une apparence raffinée et attirante mais tout en restant extrêmement vulnérables ce qui leur vaut leur surnom de 草莓Cǎoméi (fraises). Avec l'ouverture économique de la Chine vers le monde extérieur et les échanges internationaux ayant entraîner le développement de la pensée capitaliste en Chine, nous avons tendance à percevoir les jeunes Chinois comme une masse de personnes ayant des identités individuelles limitées, en parallèle donc avec une société Chinoise qui devient, à nos yeux occidentaux, de plus en plus matérialiste et égoïste. Cependant la réalité est toute autre. Pour la majorité de ces jeunes Chinois qui n'ont pas la chance d'avoir une famille multimilliardaire, nous pouvons nous rendre compte des énormes responsabilités qui pèsent sur leurs épaules dues, entre autre, à la politique de l'enfant unique. Car ces jeunes Chinois veulent se construire un avenir solide, conscients des changements que connaît leur pays, leur société, de leurs valeurs qui sont partagées entre celles que leur ont transmises leurs familles et celles qu'ils se sont appropriées face à tous ces changements dont ils sont les principaux témoins et acteurs, bénéficiaires et victimes. Cette nouvelle génération doit répondre à une problématique qui lui est propre ; le fait d'être enfant unique tout en donnant à ses parents tous les soins et aides nécessaires et, dans le même temps, mener sa propre vie. Elle garde en tête l'idée de s'occuper et de prendre soin de ses parents, et ainsi, sa capacité à se rebeller et à, en quelque sorte, respecter les valeurs et traditions lui est propre.