Les joueurs de skat
Cette scène se passe en 1920 après la première guerre mondiale. Cette grande toile des mutilés de guerre a fait scandale par sa violence insoutenable, qui dénonce indirectement la responsabilité des classes dirigeantes dans le conflit. Après la guerre, Dix a réalisé deux tableaux montrant les conséquences physiques de la Grande guerre sur les anciens combattants. des Joueurs de cartes (1920), et Rue de Prague (1920) Dans ce tableau , le fond est de couleur sombre et les personnages en couleur se détachent
La situation est banale et représente une scène de la vie quotidienne : 3 personnes jouent au carte
La scène se déroule en Allemagne car on aperçoit des journaux allemands à l’arrière-plan. . Les trois personnages font partie de la classe moyenne, ils jouent dans une pièce sombre. Mais cette banalité est contrebalancée par l’horreur dégagée de ces personnes.
Leur aspect est à peine humain ; l’un d’entre eux tient ses cartes avec le pied. Au début des années 1920, les états et les soldats survivants n’ont pas peur de montrer la dévastation physique laissée par la guerre, à la fois par fierté et par devoir de mémoire.
Ces trois "gueules cassées" incarnent les séquelles de la guerre. En l’occurrence celles sur les combattants rescapés mais mutilés. La souffrance n’est pas seulement physique, elle est aussi morale : l’horreur de la guerre est présente toute la vie. Ils sont les témoins de la guerre, ils en souffriront toute leur vie bien que la guerre soit finie et ce n’est pas une simple récompense qui leur fera oublier les années passées sur leur champ de bataille. La médaille sert plus à la famille car elle représente une commémoration pour les générations futures, elle permet de développer le sentiment national car, pour l’obtenir, le soldat a versé son sang pour sa patrie. Dans les années d’après-guerre, les "gueules cassées" et beaucoup d’autres anciens combattants ont pris une place importante dans la vie