Elle-même originaire de Shanghai, Ying Chen utilise son expérience de son exil à Montréal dans quelques-uns de ses livres. Son Roman Les lettres chinoises raconte une période de la vie de trois personnages, Yuan, Sassa & Da Li. Dans ce roman publier en 1993, Yuan est un jeune homme qui à quitter son pays natal pour s’installer à Montréal, tout comme l’auteure. Dans son exil est-il vrai d’affirmer que Yuan se détache de son identité chinoise? Nous répondrons à cette question en observant les aspects de son identité chinoise qu’il possède encore et ceux qu'il ne possède plus. Tout cela considéré, nous déterminerons si Yuan perd son identité chinoise en habitant à Montréal.
Il ne se fait aucun doute que Yuan a adopté plusieurs habitudes ainsi que la manière de penser des montréalais. Tout d’abord, il n’a plus à faire quelques-unes des choses désagréables qu’il avait à faire en chine et il est vraiment satisfait de ses changements. Le fait est confirmé par cet extrait : ‘’Je n’ai plus à prendre ma douche dans une salle de bain publique. Le matin, quand je saute dans ma baignoire à la maison et plonge sous la chaleur de l’eau, je me sens plus que jamais à l’abri. Je n’ai plus à me découvrir devant des gens connus et inconnus et à me sentir ainsi dépourvu jusqu’au plus profond de moi. Je sens bon maintenant. Je redeviens frais. Je suis content de moi-même. Je commence à aimer un peu cette vie.’’(Lettre 5) Yuan parle des changements positifs qu’il a d’habiter à Montréal, il explique qu’il est mieux là-bas. Le jeune homme est vraiment heureux, il se sent revivre, il commence une nouvelle vie et jusqu’à présent il est vraiment satisfait. Ensuite, selon Sassa Yuan a aussi changé sa façon de penser, il n’a plus la même vision de la liberté qu’il avait auparavant. Voici un extrait qui illustre cette idée : ‘’Depuis ton départ, on dirait que le mot ‘’liberté’’ n’est plus aussi péjoratif qu’auparavant. Il n’est plus synonyme d’irresponsabilité, d’immoralité ou même de