Les Lumières et le pouvoir au XVIII ème siècle.
Le XVIIIe siècle est communément désigné comme étant le « Beau Siècle », ce nom faisant référence aux améliorations naissantes dans divers domaines : progrès scientifiques, progrès agricoles, progrès économiques… Toutefois ce même XVIIIe siècle est également appelé Siècle des Lumières en référence à l’émergence d’idées nouvelles insufflées par un mouvement philosophique du même nom, les Lumières. Il est difficile de donner une définition historique et géographique précise du mouvement : on considère souvent la France comme l’épicentre de la pensée des Lumières mais comme l’a montré l’historien britannique Roy Porter en 2000, Locke a participé au déclenchement de ce courant philosophique dès la fin du XVIIe en Angleterre (en tant que théoricien de la Révolution anglaise). Ce mouvement ayant pour leitmotiv la raison remit en question les affirmations de l’époque, comme celles à propos de l’être humain et du thème de la liberté. Ainsi, à travers ces deux concepts le système de la monarchie absolue dans lequel les Philosophes vivaient ne fut pas épargné par leurs idées novatrices. Ces dernières furent diffusées dans les salons et ce qui englobe leur vie mondaine, ainsi que dans la littérature clandestine, leurs pensées s’adressent au clergé, à la noblesse et à la bourgeoisie, du fait de leur alphabétisation.
En quoi la monarchie de l’Ancien Régime a-t-elle été vivement contestée par les Lumières ?
Il s’agira tout d’abord d’étudier la remise en cause des rouages de l’absolutisme, pour ensuite s’intéresser aux critiques plus ou moins virulentes à l’égard de la religion et enfin dresser les limites des idées des Lumières, qui furent à la fois disparates et difficiles à appliquer sous une monarchie qui tenta tant bien que mal de maintenir son absolutisme.
Tout d’abord, les fondements de l’autorité royale furent remis en cause par Montesquieu, magistrat et membre de l’Académie des sciences de Bordeaux, qui à