Les malades ventilé
Infection BERTHELOT P, Saint Etienne Janvier 2009
Objectif
Les infections respiratoires représentent la deuxième cause d’infections nosocomiales (environ 20%). Cette entité comprend les pneumopathies et le groupe (plus difficile à définir) des broncho-pneumonies nosocomiales. Cette diversité explique la présence de ces infections nosocomiales (IN) dans de nombreuses spécialités, avec des facteurs de risque et des modes de prévention différents.
Techniques et méthodes
I - DEFINITIONS
Le diagnostic des pneumopathies repose sur la mise en évidence d’une opacité radiologique d’apparition récente et soit d'une preuve microbiologique soit d'une association de signes cliniques évocateurs d’infection respiratoire. Par contre, pour le diagnostic de broncho-pneumonie, la preuve radiologique n’est pas nécessaire. Des définitions adaptées aux différentes spécialités sont proposées dans les nouvelles définitions du CTIN-ILS des infections associées aux soins.
II - EPIDEMIOLOGIE
Il s'agit d'infections graves. En moyenne pour une pneumopathie, l’augmentation de la durée de séjour est de 7 à 9 jours. La mortalité de ces infections est importante pouvant atteindre jusqu’à 80% en cas de pneumopathie à Pseudomonas aeruginosa chez des patients ventilés mécaniquement (mortalité attribuable d’environ 30 %). Les broncho-pneumonies de la personne âgée sont également responsables d’une mortimorbidité importante notamment lors des épidémies de grippe et d’infections à virus respiratoire syncitial. Les pneumopathies nosocomiales apparues sous ventilation mécanique représentent la première cause de décès par infection nosocomiale en réanimation. Les principaux facteurs de risque retrouvés dans la littérature sont l’existence d’une ventilation mécanique (augmentant le risque de pneumopathie de 6 à 21 fois par inhibition de la toux, altération de l’efficacité du tapis muco-ciliaire et micro-inhalations), l’existence d’une bronchite chronique obstructive, le