SUJET : « Les meubles ne doivent plus être contre les murs, il faut au contraire les libérer. Le meuble retrouve alors sa dimension étymologique, il se meut, se déplace et construit l’espace ».

Avant d’engager ma réflexion autour de cette citation, il m’a semblé primordial de redéfinir clairement le mot meuble et de rappeler son sens premier. « Meuble » vient du latin « mobilis », mobile, c'est-à-dire tout ce que l’on peut déplacer (en opposition avec ce qui est immeuble), et qui sert à l’aménagement de l’habitation.
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On a tous souvenir des vieilles armoires héritées de nos de grands-mères, qu’il est impossible de déplacer et il parait bien loin le temps où les meubles avaient vocation à suivre leur propriétaire. Il faut dire que jusqu’à la révolution industrielle qui a donné naissance à de nouvelles techniques et a vu l’essor de nouveaux matériaux, l’homme utilisait principalement le bois pour réaliser son mobilier et particulièrement le bois local, lourd. Ces objets étaient massifs et souvent richement travaillés. Si la révolution industrielle par la découverte du fer et de l’acier a permit de réaliser de nouvelles formes, plus épurées, elle a également ouvert à de nouvelles idées et en particulier celle d’un habitat qui tend à ressembler à ses occupants (Henry Van de Velde). A la fin du XIX ème siècle, avec l’art nouveau, une distance est prise avec la conception académique du meuble qui régnait jusqu’alors. Au début du XX ème siècle, avec l’Union des Artistes Modernes et en particulier Le Corbusier, la tendance est à l’épuration des formes et à la production de masse d’objets fonctionnels. Le Bauhaus jouera un rôle déterminant dans l’évolution des pensées, en rendant le meuble accessible à tous ; un meuble crée grâce à des matériaux nouveaux et aux machines, mais au service de l’homme, avec un réel souci de fonctionnalité et d’ergonomie. L’Habitat se pense