Les monarchies dans le monde
Monarchie: Pays dont le chef d'État est un monarque, désigné selon une filiation héréditaire. Au plan juridique ou constitutionnel, ce n'est pas le peuple qui est souverain mais le monarque. Aujourd'hui, dans bien des cas, le pouvoir détenu par le monarque est cependant symbolique parce qu'il est réduit ou très nettement balisé par une constitution ou des pratiques politiques qui donnent le pouvoir réel au premier ministre ou au parlement. C'est le cas du Royaume-Uni, du Canada mais aussi de la Norvège, de la Suède ou des Pays-Bas, pour ne nommer que ces pays. On parle alors de monarchie constitutionnelle pour souligner le caractère limitatif de la monarchie. La Constitution du Japon en offre un bel exemple. L'article quatre illustre cette limitation du pouvoir du monarque dans la zone symbolique: «L'Empereur ne peut exercer que les seules fonctions prévues par la présente Constitution en matière de représentation de l'État; il n'a pas de pouvoirs de gouvernement.»
Historiquement, en Europe en particulier, les monarques ont été les véritables décideurs du système politique. Leurs pouvoirs étaient réels et prépondérants, voire absolus. On parle alors de monarchie absolue pour souligner le caractère extensif de la monarchie. La légitimité de la monarchie s'est généralement appuyée sur la prétention que le pouvoir est de «droit divin» - «par la grâce de Dieu». La légitimité monarchique s'est aussi appuyée, selon Maurice Duverger, sur la notion de patrimoine héréditaire (le passé, la tradition), à l'instar de la propriété familiale (le droit d'aînesse, commun au pouvoir politique et à la famille). Dans d'autres cas, le monarque pouvait fonder sa légitimité sur sa capacité à incarner la conciliation des intérêts des grandes familles aristocratiques d'un royaume. Le rituel du couronnement juxtapose souvent les différents modes de légitimation.
Aujourd'hui, certains monarques disposent encore d'un pouvoir très étendu. Par exemple: en Arabie Saoudite,