Les moralistes
Ils sont de deux sortes:
Les uns sont "moralistes" dans la mesure où il faut s'être fait une idée de l'homme pour composer une Tragédie ou une Comédie , un Sermon ou une Fable; aussi y a t'il un moraliste et une morale chez presque tout écrivain du XVIIème siècle, chez Racine comme chez Bossuet, chez La Fontaine comme chez Molière.
Les autres sont uniquement "Moralistes", et la seule forme littéraire qu'ils donnent à leur connaissance de l'homme, c'est la Pensée, la Maxime, le Portrait (Pascal, La Rochefoucauld, La Bruyère) ou le Sermon comme Bossuet.
Tous les Moralistes du XVIIème siècle restent strictement fidèles à leur titre, ils ne sortent pas du domaine psychologique et moral. Même quand ils sont amenés à critiquer la société de leur temps, ils le font en psychologues impartialement soucieux de morale: c'est le cas de La Bruyère
Au contraire, ceux du siècle suivant pénétreront dans le domaine politique et social, et ils le feront en proposant des réformes: ils seront plus réformateurs que Moralistes (voir la différence entre La Bruyère et Montesquieu par exemple). La foi chrétienne a inspiré les Moralistes et les querelles religieuses ont eu leur écho dans leur oeuvre. Seul La Rochefoucauld semble à première vue faire exception et se trouver à mi chemin des grands Moralistes chrétiens (Pascal, La Bruyère) et de Moralistes secondaires qui étaient plutôt Libertins. En fait, La Rochefoucauld, lui même, a subi l'influence du Jansénisme et cela se reconnaît à son