Les mouvements littéraires
1. De la Renaissance à la Révolution (XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles)
Période dominée par la tension entre deux phénomènes : dans le domaine politique, c’est la monarchie absolue, liée à l’Église. La censure exerce son contrôle, la religion catholique est le cadre imposé de toute réflexion. dans le domaine culturel, les progrès des connaissances favorisent la pensée individuelle. Dans la vie culturelle, marquée par les modèles de l’Antiquité, se mettent en place les codes esthétiques et les rouages de l’institution littéraire.
A. La Renaissance : humanistes et poètes (1520-1580)
- L’Humanisme, mouvement confiant dans les capacités de l’homme, redécouvre les textes de l’Antiquité. La lecture de la Bible encourage les mouvements de rénovation religieuse.
Rabelais, proche de la culture populaire, incarne l’enthousiasme d’un joyeux savoir (Pantagruel et Gargantua, 1532-1534).
Montaigne développe une sagesse sensible à la variété des expériences humaines (Essais, 1580).
- Les poètes de la Pléiade (Ronsard, Du Bellay) créent une poésie riche et érudite ; ils se font une haute idée de leur mission.
B. L’esthétique baroque (15801650)
Caractérisée par le goût de l’excès, de l’ornementation, du pathétique, elle marque l’art européen des XVIe et XVIIe siècles. Dans la littérature française, elle produit des œuvres riches en images et en effets saisissants (d’Aubigné, Les Tragiques, 1616 ; Corneille, L’illusion comique, 1636).
C. L’âge classique (1650-1700)
Opposé à la sensibilité baroque, le classicisme érige en valeurs la simplicité, l’équilibre, le respect des règles imitées de l’Antiquité. La tragédie (Corneille, Racine) se fixe des règles qui viennent d’Aristote ; Molière critique les artifices des Précieux au nom du naturel ; La Fontaine (Fables, 1668-1693), Boileau (Art poétique, 1674), La Bruyère (Les Caractères, 1688) s’inspirent d’auteurs grecs et latins.
Des polémiques opposent Molière aux dévots (Tartuffe,